CARTESCOLAIRE.jpgA l'écoute des déclarations de monsieur le Ministre de l'Education, et en voyant se dérouler le salon de l'agriculture, il me vient en tête une chanson que nous apprenions sur les bancs de l'école... souvenez-vous:

"Il était une fermière, qui allait au marché, elle portait sur sa tête trois pommes dans un pannier, les pommes faisaient rouli-roula (...)...trois pas en avant, trois pas en arrière...trois pas sur l'côté, trois pas d'l'autre côté... STOP!"

C'est un peu l'image qui me vient suite aux déclarations et revirements successifs de notre ministre, chargé de mettre en place la grande réforme de l'école. Et pour les pommes: - Pomme 1: l'enfant - Pomme 2: l'enseignant - Pomme 3: les parents

Et les pas? ceux du Ministre: - la semaine de quatre jours et demi - la refondation des programmes - le raccourcissement des vacances d'été...

Pourrions-nous avoir un autre débat?

Pourrions-nous aller au même rythme?

Pouvons-nous concevoir, dans le pays de l'école de Charlemagne, à celle de Jules Ferry, que l'enfant, l'école, le système éducatif, les enseignants aient droit à un minimum de temps d'attention, de concertation, d'écoute?

Pouvons-nous concevoir, après les pédagogues Freinet, Dolto, Montessori, et je ne les citerai pas tous, que si l'on parle bien du rythme de l'écolier et de ses facilités ou difficultés d'apprentissage, l'improvisation ou les déclarations intempestives font plus de mal encore à l'écolier et à l'école qu'au ministre de l'éducation?

Alors, s'il vous plaît, mettons-nous autour de la table, pas pour engloutir une compote de pommes, mais pour débattre, échanger, s'écouter et décider ensemble de la meilleure des solutions pour aider l'enfant à mieux apprendre.

C'est dans cet état d'esprit que je prendrai la parole au prochain conseil municipal de Lille pour parler de l'aménagement de la semaine scolaire.