De_Gaulle.JPG Il est, en politique, des cheminements politiques surprenants… A Lille, mais cela pourrait être ailleurs, l’engagement politique de certains hommes ou femmes laisse perplexe.

Dominique LEMAHIEU vient de rejoindre la longue liste de ces élus qui pensent que l’herbe est plus verte, en face.

Ce n’est pas une attitude isolée, d’autres élus (Thérèse DANGREAUX, en son temps conseillère municipale déléguée aux femmes, Wallid HANNAH, actuellement adjoint à la communication et à la politique de la Ville, Jacques RICHIR, adjoint à la propreté…) qui avaient participé aux équipes municipales de l’opposition ces vingt dernières années ont rejoint le camp de Martine AUBRY…

Ils vous expliquent, avec des trémolos dans la voix, et la larme à l’œil, qu’ils ont changé de bord, par une soudaine prise de conscience de l’intérêt du Lillois, qu’il leur fallait non plus être sur le banc de touche, mais dans l’action, qu’il faut « se bouger »…Comme si, dans l’opposition, on tricotait sur notre siège…

Alors, je m’interroge, c’est vrai, serions-nous, dans l’opposition à Martine AUBRY, tous aveuglés et inconscients de porter le fer à une majorité municipale, soudain parée de tant de vertus ?

Allons, qui pourrait croire à de telles fadaises ? L’opposition de droite ou de gauche est utile et nécessaire pour faire avancer le débat démocratique, mais le travail d’un opposant n’est pas facile, il est pourtant le garant d’un contre pouvoir indispensable aux abus de toutes sortes.

La réalité est bien plus terre à terre, en mal de reconnaissance, en recherche de pouvoir, en lassitude d’exercer une opposition pugnace face à un bataillon armé de pied en cape, l’être humain vacille et se laisse tenter par les sirènes d’une vie politique plus rose, moins escarpée, plus confortable…

Certains ont appelé ce phénomène : « le syndrome de Stockholm »… et bien je préfère le Gaullisme !