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"Comme on est devant un mur, que le gouvernement ne veut rien savoir, on a décidé de monter un mur", a déclaré Didier Bonte, secrétaire général de la CFDT de la métropole lilloise.

Depuis plusieurs semaines, de journée de grève en journée de grève (6 au total), le bras de fer entre le peuple et le gouvernement se radicalise...
Un dialogue de sourds s'est installé!

Les sondages affichent un rejet à 70 % de Nicolas Sarkozy qui cristallise les mécontentements. Les ministres, sénateurs et députés UMP sont donc priés de se mouiller pour sauver le soldat Sarkozy qui brandit l'étendard d'une retraite dont personne ne veut, en l'état, et au-delà d'une politique sociale qui ne passe plus.

Quelques téméraires montent au front, espérant sans doute des gages de consécration à venir, d'autres se planquent dans les ministères, et même Borloo, pourtant futur premier ministre pressenti fait le gros dos en attendant... des jours meilleurs ?

Avec cette loi sur les retraites, nous sommes presque tous convaincus que l'allongement de notre durée de vie, doit trouver son corollaire dans une retraite portée deux ans plus tard.

Mais ce qui ne passe pas c'est le sentiment d'injustice qui pèse sur les mères de familles couplé avec celui d'un financement inéquitable entre les citoyens landas, véritables "vaches à lait" et les nantis, amis de la haute finance, des capitaux et des banquiers véreux...

Aujourd'hui, Marie-Anne Montchamp, députée UMP et porte parole de République Solidaire a déposé un amendement lors de la commission des finances de l’Assemblée nationale.

Il a été adopté à l’unanimité, et il prévoit d’augmenter de 5 % le taux des prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et les produits de placement. Ce taux serait ainsi aligné sur celui en vigueur sur les revenus du travail ( 17,1%)

Mais, hélas, ce prélèvement supplémentaire qui pourrait rapporter 5,4 milliards d’euros en 2011 et servir à financer la branche maladie de la sécurité sociale, ne devrait toutefois pas être accepté par le gouvernement lors de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Eh, oui! c'est bien à un dialogue de sourds auquel nous sommes confrontés, et je ne mettrai pas ma main au feu sur le fait que le gouvernement n'en ressorte grillé!