IB.jpgNous faisons partie de l'Europe, un territoire de 10 millions de mètres carrés, regroupant 27 pays membres, où les hommes et les biens peuvent circuler librement.

C'est un fait politique, acté par les 27 états membres.


Qu'il plaise, ou déplaise ne doit pas empêcher le traitement des conséquences.

Au contraire, une attitude politique républicaine et démocratique, prenant en compte toutes les difficultés des uns et des autres, avec un juste équilibre de traitement, pour chacun, dans le respect de ses droits et de ses devoirs devrait permettre une gestion plus rationnelle des problèmes révélés.

La crise frappe lourdement pratiquement tous les états, dont les membres fondateurs, qui ne peuvent plus assumer complètement leur rôle de "boosteur" des économies des pays les plus faibles.

Les déplacements des populations les plus en difficulté, logiquement, s'intensifient . Et ils se font tout naturellement des pays les plus pauvres vers "les Eldorados ?", pays les plus riches.

Au nombre de 12000 à 15000 en France, ces ressortissants européens sont issus de Roumanie, de Bulgarie ou d’ex-Yougoslavie.

En France, sur les aires d'accueil et le nombre de places: La loi Besson a créé l'obligation pour toute ville de plus de 5.000 habitants de réaliser des aires d'accueil.

Fin 2009, seules 48% des places étaient disponibles, alors que 66% sont déjà financées!

Début 2008, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations avait déploré l’« insuffisance manifeste de la mobilisation » des pouvoirs publics, qui « accroît mécaniquement le stationnement illégal ».

La lenteur des constructions des équipements s'explique du fait des nombreux recours contentieux déposés par des associations de riverains ou des particuliers, mais aussi des Maires qui n'ont pas la volonté politique de construire ces aires, préférant payer une "amende".

La loi autorise pourtant, déjà, aux préfets d'installer des terrains, d'office...

Autre problème: ces aires d'accueil sont réalisées pour quelques dizaines de familles. Mais elles sont complètement inadaptées pour recevoir des centaines de familles.

- Chaque Européen a le droit de choisir son mode de vie, les "gens du voyage" et les "ROMS" aussi. Les "mesures répressives" annoncées fin juillet par M. Sarkozy contre "certains" Roms et gens du voyage, dont l'annonce de l'évacuation de 300 camps illégaux sont vaines ... Les problèmes seront déplacés mais non réglés.

En 2009, 9875 Roms ont fait l’objet de reconduites à la frontière, presque toutes aidées financièrement. Mais l'aide financière accordée aux personnes souhaitant repartir dans leur pays montre également ses limites: revenir est toujours possible.

C'est donc un problème politique (humain et économique) qui doit être réglé par l'Europe, par chaque état, par les maires, et avec les associations (humanitaires et de riverains).

Cette situation politique, délicate, pour être réglée, réclame donc : du dialogue, de la justice, de la fermeté et de l'humanisme.

Cela n'est guère compatible, à mon sens, avec une attitude passionnée et populiste.