mains_02_c_2007.jpg Chaque jour qui passe, lorsque vous allez à Lille, au détour d' un trottoir, ou lorsque vous vous arrêtez, en voiture, à un carrefour d'entrée de ville, vous êtes confronté à la misère humaine...

Outre les Sans Domicile Fixe, les ROMS adultes ou enfants vous apostrophent aussi et mendient une pièce ou un ticket restaurant...

Au-delà de cette misère humaine, qui "s'installe" dans nos villes, on sent bien les limites actuelles de l'action politique.

Le Préfet fait déloger, face à l'exaspération des riverains, les camps de caravanes, qui s'installent un peu plus loin, ou reviennent deux jours plus tard...Quelques villes accueillent dans des mobil homes quelques familles, avec un soutien associatif...Les écoles inscrivent les enfants (puisqu'ils ont l'obligation scolaire) qui ne viennent que quelques semaines...

Et on a le sentiment qu'il y a de plus en plus de ROMS qui arrivent dans nos grandes villes, attirés comme des papillons de nuit, par la lumière d'une "riche" vie citadine où il y aurait un meilleur avenir que celui dans le pays d'origine.

Le fait est que si tous les citoyens de l'Union européenne ont les mêmes droits , le principe de libre circulation ne saurait être dévoyé au profit de réseaux criminels qui utilisent cette misère humaine à des fins mafieuses (prostitution et exploitation des enfants).

Entre 20 000 et 30 000 Roms d'origine roumaine résident actuellement en France. Une partie de ces ressortissants, encadrés par des réseaux criminels, se livre à des actes de petite et moyenne délinquance en augmentation depuis quelques années.

Phénomène inquiétant, cette criminalité implique de plus en plus des enfants ou des adolescents. En 2009, 40 % des Roms mis en cause pour des délits étaient des mineurs.


La loi exige que comme les autres Européens, les ressortissants roumains doivent, au-delà de trois mois de séjour en France, soit disposer d'un emploi, soit posséder des moyens de subsistance suffisants, faute de quoi ils sont expulsés. Ils bénéficient alors d'une aide au retour de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant. En 2009, ce rapatriement a concerné 8 000 personnes.

L'expérience montre cependant que ces «indemnités» accordées à titre humanitaire restent inefficaces, la plupart des Roms rapatriés revenant très vite en France.


Dans un avenir proche, une coopération est prévue entre états pour favoriser les projets d'insertion. ET un fichier national avec prise d'empreintes digitales entrerait en fonction pour éviter que les ROMS qui ont bénéficié d'une aide financière, de retour dans leur pays d'origine ne reviennent pour en demander une nouvelle.