IB.jpgDepuis le début de l’année, il se passe quelque chose sous le beffroi Lillois, si, si…

L’emploi est devenu LA priorité de Martine Aubry… Comment ne pas être satisfait de ce nouveau cheval de bataille?

L’intention est louable :

Avec un taux de chômage à Lille qui frôle les 12%, soit 3 point de plus que la moyenne nationale, et explose dans les quartiers en difficultés sociales, on ne peut que se réjouir de cette volonté 2011…

Mais, il est des obstinations politiques, contraires aux ambitions les plus louables:
Prenons le faubourg des modes…

Ce projet, sensé faire redémarrer le quartier de Lille Sud, depuis 2006, par la création massive d’emplois, désespère les habitants par son manque de résultat en offre d’emplois, à l’inverse du projet du Faubourg des Modes de Roubaix qui, lui, les engrange…

Ce n’est pas faute, pour les collectivités locales (Lille, Roubaix, la Communauté Urbaine, le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, le Conseil Général du Nord et l'Union Européenne) d’avoir mis la main au porte-monnaie : près de 8 millions d’euros d’argent public dans ce projet ! Excusez du peu ! Avec notamment l’installation d’une quarantaine de créateurs dans des boutiques ateliers…

Oui mais voilà, pourquoi vouloir un Faubourg des Modes au Faubourg des Postes de Lille Sud, quartier qu'il faudrait d'abord désenclaver, et qui n’a jamais eu, par le passé, une vocation textile ?

A l’inverse du projet de Faubourg des Modes de Roubaix qui travaille de concert avec l’ ENSAIT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries) qui forme près de 70% des ingénieurs textiles français et 15% des ingénieurs textiles européens.

Le quartier de Lille Sud, derrière le périphérique Lillois, n’attire pas, non plus, la clientèle aisée de ce type de mode « branchée », et les préoccupations sociales de la population en souffrance de Lille Sud ne sont pas fixées sur un look vestimentaire hors de prix, mais sur des préoccupations quotidiennes de pouvoir d’achat.

C’est une erreur politique majeure de passer à côté de cette perception des besoins d’une population en difficultés sociales et d’une mutation en adéquation avec ses aspirations et ses potentiels.

Comment comprendre l’obstination de Martine Aubry à soutenir depuis 5 ans avec de l’argent public un projet qui n’apporte aucune satisfaction aux habitants du quartier, si ce n’est la réfection de leurs trottoirs ?

Oui, l’emploi, à Lille doit être une priorité, mais de grâce, épargnons à notre population les projets politiques « vitrines » , vides d’emplois et coûteux pour les collectivités!