Minolta DSC Tout a commencé en 2004, avec « Lille ville, de la culture », puis ce fut « Lille XXL », puis « Lille 3000 »…

Derrière ces grands événements, quelle réalité culturelle pour les Lillois?

Indéniablement, l’activité culturelle, est riche, et multiple à Lille. Mais les questions qui devraient interpeller le Maire de Lille sont celles-ci: La culture, à Lille, profite –t-elle à chaque Lillois ?

La culture à Lille permet-elle de réunir les lillois de toutes les conditions, au-delà des clivages sociaux et d’enclencher une ouverture vers les autres ?

Au dernier conseil municipal, j’ai souligné, en tant de crise, le déséquilibre Lillois entre le financement pour la culture : 14,1% du budget et le financement pour l’emploi et l’action économique : 2,7 % du budget. On pourrait au moins espérer qu’un tel écart serait justifié par l’impact d’une grande politique culturelle pour chaque Lillois…

Les magnifiques expositions, dont la dernière en date : « sur la route de la soie » au Tri postal accueillent beaucoup de monde, et je pense aussi à celles de la gare Saint Sauveur .

Le citoyen Lambda peut tout à fait y venir, une fois, par curiosité, et s’y perdre, par hasard, mais y reviendra-t-il ? va-t-il dépasser l’évènementiel donné au consommateur pour entrer dans l’appropriation culturelle ?

Une politique culturelle municipale peut certes enclencher une démarche de découverte, de curiosité, par le biais d’une exposition, mais cela reste insuffisant, car on stagne au stade d’ une action ponctuelle.

On ne consomme pas la culture comme on consomme un plat de pâtes ou une émission de télé réalité…ou un après midi de courses en grande surface !

Pour qu’une véritable politique culturelle s’inscrive dans le quotidien de chaque Lillois, il faut développer autre chose : des codes de lecture…qui permettront des références et des mises en regard pour le visiteur.

Pourront alors se développer l’appropriation culturelle et… la soif de nouvelles rencontres, et l’ouverture d’esprit, et la compréhension et la solidarité…

L’éducation culturelle est un préalable à l’appropriation culturelle…Quelque soit l’âge, l’appétit culturel doit être aiguisé, nourri, diversifié et s’inscrire dans le temps et dans une démarche.

Bien au-delà de l’évènementiel, et du ponctuel, il devrait y avoir le temps de l’exploitation culturelle: c’est là que devrait entrer en action une véritable politique culturelle municipale de proximité…vers chaque Lillois.

Faute de ce travail, la culture à Lille ne profite qu’à la vitrine Lilloise de Martine AUBRY.

Je ne m’en satisfais pas !