logo_republiquefrancaise.pngLes résultats du premier tour des élections régionales sont tombés!

Ils m'inspirent quatre commentaires:

- Premier commentaire:

La stratégie présidentielle d'union, dès le premier tour, a fait long feu.

Stratégie gagnante à la présidentielle, stratégie perdante aux élections intermédiaires. Les aspirations des français ne sont plus en adéquation avec la donne politique Présidentielle...


- Deuxième commentaire:

La montée des extrémismes (ultra gauche et FN) est préoccupante. Elle illustre un "raz le bol" des français qui se réfugient dans des votes de rejet: rejet de celui qui est différent, rejet du vivre ensemble, peur de l'autre, rejet aussi d'une société qui n'est plus solidaire, axée sur les profits financiers de quelques "nantis". La France se recroqueville et doute de l'avenir.

- Troisième commentaire:

Sur notre région, la composition de la liste UMP- Nouveau Centre- Gauche Moderne n'a pas sû séduire notre électorat. Le résultat est sans appel :19 % avec un Front National qui fait 18,31 % !

- Quatrième commentaire:

L'abstention est le signe d'une inadéquation entre les attentes de la population et l'offre politique classique: près de 50% des français ne se sont pas déplaçés pour aller voter car ils n'ont pas été convaincus et ne se sont pas reconnus dans les offres politiques existantes. Ce chiffre atteint 60% dans le Nord

Pourquoi en sommes-nous arrivés là ?

Ce résultat pour l'UMP, est le fait conjugué d'un rejet de la politique actuelle à droite (malgré des réformes menées tambour battant, rien ne change, positivement, dans la vie des français...), et d'une obstination Présidentielle (je décide) qui s'est appuyée sur une stratégie électorale présomptueuse ( 35 à 45 % des votes au premier tour!).

Le parti présidentiel, l'UMP, est aussi devenu un parti d'ordre "privé" au service exclusif d'une ambition présidentielle, qui ne joue plus son rôle de parti politique, à savoir: "être au service de la société "... Il ne joue plus son rôle de faire remonter les propositions de la base vers le haut, et les élus se coupent de leur base, préoccupés essentiellement de s'attacher les "bonnes grâces présidentielles".

Dès lors que le Président ne parvient plus à incarner l'espoir de jours meilleurs et ne se préoccupe pas, dans les faits, de l'avènement d'une justice sociale, les français renvoient, comme un boomerang, au chef de l'état, leur mal vivre et leur impérieux besoin de changement politique.

Pour ce premier tour, les français "de la droite républicaine " n'avaient que le vote UMP possible... Alors qu'ils prenaient la crise de plein fouet.

Ajoutons à celà que l'UMP s'est fait débordée par des composantes politiques naissantes, mal perçues dans leur contenus et non représentatives de l'électorat: effet démobilisateur garanti...dans toutes les régions!

Cette politique d'ouverture déraisonnable, dans la constitution des listes, imposée par l'Elysée, a déstabilisé les miltants UMP et les cadres du parti. La motivation est retombée comme un soufflé pour beaucoup de militants qui n'ont pas fait campagne.

Offrir un choix multiple, à droite, dès le premier tour, aurait permis de canaliser les électeurs déçus de la politique Sarkozyste. Ils auraient pu s'exprimer sur une autre liste de la droite républicaine, pour infléchir la politique actuelle.

Le deuxième tour aurait alors pu permettre un rapprochement et enclencher une nouvelle dynamique de vote...

Faute d'alternative et d'une liste selon leur souhait, les électeurs ont préféré voter blanc ou pire, voter pour une liste extrêmiste, afin de crier leur mécontentement.

Mais l'abstention renvoie aussi au désamour politique des français avec leur classe politique traditionnelle ...Les français "n'y croient plus" à TOUTES ces belles promesses qui ne se concrétisent jamais au lendemain de leur vote...

C'est du gachis! La machine à perdre est enclenchée pour le deuxième tour...

Un énorme travail, au lendemain du deuxième tour, de "couture sociale" et d'écoute des français, nous attend pour espérer redonner l'espoir d'un avenir meilleur.

Je m'y engagerai, avec tout ceux qui n'auront pas baissé les bras.